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L’ISC, toute une histoire

L'ISC, une école à taille humaine

On peut facilement unir l’histoire de l’Institut du Sacré-Cœur à celle de ses bâtiments. C’est qu’à chaque étape importante de son évolution, une nouvelle construction voit le jour. Le premier besoin est évidemment de répondre à une offre d’études et à une population qui n’ont jamais cessé de croître.

Une longue présence religieuse

En 1850, les Religieuses de la Providence et de l’Immaculée Conception de Champion répondent favorablement au souhait d’une nouvelle fondation dans le village de Barvaux-sur-Ourthe, aujourd’hui dans la commune de Durbuy. Et c’est le 4 octobre 1851 qu’une école primaire privée accueillant les filles y est confiée à deux membres de cette congrégation enseignante. Un peu plus tard, en 1868, une classe gardienne lui est adjointe. 

En 1879 est votée la célèbre loi Van Humbeeck, connue aussi sous le nom de « loi de malheur ». Pétrie de laïcité, elle atteint directement l’enseignement catholique : tout est en effet mis en œuvre pour réduire au maximum l’influence de l’Eglise sur l’école. Une véritable guerre scolaire éclate alors et l’école des Sœurs est cédée à la commune qui représente l’anticléricalisme. Il faudra attendre 1884, soit de nouvelles élections où la droite revient au pouvoir, et la loi Jacobs pour un retour à une certaine normalité, en tout cas celui de l’école primaire à l’enseignement libre et donc aux Religieuses de la Providence.

Premier grand bâtiment

L’année 1902 voit la construction du bâtiment toujours occupé aujourd’hui, notamment par le premier degré, dans ce qui s’appelait autrefois la grand-rue, actuellement « En Charotte ». C’est là que, après trois décennies d’affectations diverses, soit en 1937, s’installe une école professionnelle, désignée sous l’appellation d’« atelier d’apprentissage », également prise en charge par les Sœurs. 

Deux ans plus tard, l’école est reconnue pour deux années de cours par le Ministère de l’Instruction publique de l’époque. On construit alors un réfectoire, une cuisine et, à l’étage, les deux classes nécessaires. En 1949, une troisième année est ouverte. Elle sera organisée dans une classe aménagée au-dessus du préau d’entrée.

En Charotte, vue ancienne (Carte postale)
L’aile 1956, avec l’étage supérieur des dortoirs
Le préau et ses constructions réaménagées

Deux ans plus tard, l’école est reconnue pour deux années de cours par le Ministère de l’Instruction publique de l’époque. On construit alors un réfectoire, une cuisine et, à l’étage, les deux classes nécessaires. En 1949, une troisième année est ouverte. Elle sera organisée dans une classe aménagée au-dessus du préau d’entrée.

Une nouvelle aile

La construction de l’aile arrière du bâtiment de la grand-rue débute en 1954. Elle comprendra, en plus de plusieurs classes, une salle de gymnastique, et sera inaugurée en 1956. Un peu plus tard, en 1959, on lui ajoute un étage comprenant les chambrettes occupées par les élèves internes.

En 1955, l’ISC accueille Sœur Andréa, qui prend alors les rênes d’une école professionnelle comptant 42 élèves et 3 professeurs. La nouvelle directrice poursuit l’extension des bâtiments avec, notamment, l’aménagement de la cuisine, d’une salle de douches et du réfectoire des externes, relié par un préau au bâtiment principal en 1967.

Prenant place dans l’enseignement technique, l’école deviendra « Ecole Professionnelle Régionale » et délivrera un diplôme de « Coupe, Lingerie et Confection ». C’est donc tout naturellement qu’elle entrera plus tard de plain-pied dans l’ère du rénové avec des options de base telles que habillement, arts ménagers et décoratifs, services aux personnes, auxiliaire familial(e) et sanitaire.

En 1961, à côté de l’école professionnelle, on décide d’ouvrir une section commerciale : elle se limitera aux trois premières années du secondaire jusqu’à la rentrée de 1972. Parallèlement, une quatrième “Finalité” commerciale donne aux élèves qui la réussissent de pouvoir entrer directement dans le monde du travail.

En 1972 débute le « cycle supérieur » des Humanités commerciales que terminent pour la première fois 18 jeunes filles le 25 juin 1975, dans une école en fête pour la circonstance. En septembre 1974, la mixité ouvre une ère nouvelle à l’ISC : les 3 premiers garçons posent le pied sur… la cour de récréation, donnant du fil à retordre aux plantations environnantes et aux clôtures, non encore habituées aux chocs du ballon rond. L’école compte alors quelque 230 élèves et une petite trentaine de professeurs…

1977 : une année importante

A la rentrée de septembre 1977, le rénové fait son apparition à l’Institut du Sacré-Coeur. La population scolaire s’intensifie avec une diversification de l’offre d’enseignement. Mais, dans la nuit du 5 au 6 décembre de la même année, le dortoir des internes et un étage de classes et de laboratoires disparaissent en fumée. On s’organise alors comme on peut pour que les cours puissent reprendre au plus vite, soit … trois jours après le drame ! Quelques dizaines d’élèves, plus précisément des classes de ce qu’on appelait encore le « cycle supérieur », déménagent et se retrouvent pas très loin de là, sur le site de la Gère, dans le logement des Sœurs et dans les préfabriqués tout autour. En lieu et place dudit dortoir, en septembre 1978, un tout nouvel étage de six classes spacieuses et bien aérées accueille désormais les élèves du premier degré.

De quart de siècle en quart de siècle…

Après 24 ans années passées à la tête de l’école, en 1979 donc, Sœur Andréa en remet les clés à Luc Petit, l’un de ses professeurs, titulaire des cours à orientation économique. En 1981, un premier degré autonome est créé, qui sera dirigé puis coordonné par Nicole Altruy, jusqu’alors professeur de mathématique dans l’établissement. Elle occupera ce poste jusqu’en 2001.

Sous le directorat de Luc Petit, l’ISC continue sa progression, tant en nombre d’élèves (318 en 1981-1982 !), et donc d’enseignants, qu’en infrastructures de plus en plus performantes. Alors qu’en 1982, un bâtiment en préfabriqué accueille trois classes pour quelques années au fond de la cour de récréation, on se rend vite compte qu’il faudra investir à très brève échéance dans de nouvelles constructions sur un autre site, les possibilités d’extension à la grand-rue étant nulles. L’administration communale de Durbuy, qui soutient le projet (on est loin des troubles scolaires de l’année 1879… !), propose l’un de ses terrains en bail emphytéotique, à la rue du Marais, à 600 mètres de l’implantation initiale. C’est là que, le 6 mai 1989, est inauguré un bâtiment fonctionnel, bénéficiant d’un cadre de verdure propice au calme et à l’étude.

En 2005, le Pouvoir organisateur décide de lui adjoindre une nouvelle aile qui sera officiellement ouverte le 20 avril 2007. Ainsi, les élèves des 2ème et 3ème degrés de l’enseignement de transition se retrouvent tous sur le même site. Entretemps, en 2004, M. Petit a cédé le relais à Josy Marot, jusqu’alors sous-directeur à l’Institut Saint-Laurent de Marche-en-Famenne.

Le Bâtiment vert inauguré en 1989
Le Bâtiment rouge inauguré en 2007

Vers l’avenir

Aujourd’hui, fort de son demi-millier d’élèves, de sa bonne soixantaine d’enseignants et de sa nouvelle directrice, Sandrine Quirynen ayant succédé à Josy Marot en 2018, l’Institut du Sacré-Cœur voit l’avenir avec confiance. Le gros pourcentage de réussite de ses anciennes et anciens élèves aux études supérieures est un signe parmi d’autres que la formation humaine et disciplinaire qui y est assurée est de qualité et qu’elle a tous les atouts pour le rester longtemps encore.

ROBINET CH.


WYNANTS P., “L’école des Sœurs de la Providence à Barvaux : un demi-siècle d’histoire (1851-1902)” in Terre de Durbuy, n°2, 1982

S.N., Ce Barvaux-là… 1950-1960, vol.1 & 2, Centre culturel de Durbuy, 2007